tag:blogger.com,1999:blog-69347401350730733662023-11-15T12:54:51.168-05:00LES BÉLUGAS DU SAINT-LAURENT ET LES SOFAS ONT QUELQUE CHOSE EN COMMUNLes bélugas du Saint-Laurent sont à l'épreuve du feu ! En effet, ils sont contaminés par des retardateurs de flamme (PBDEs) leur sconcentrations augmentent exponentiellement. Pendant ce temps, Pêches et Océans Canada licencie tous ses toxicologistes. Les meubles, ordinateurs contiennent des PBDEs. C'est pourquoi ces composés font partie de la poussière trouvée dans les maisons et contaminent les tissus humains. Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03638888832892995453noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-6934740135073073366.post-15116120903863175302014-03-18T11:11:00.005-04:002014-05-02T10:35:46.488-04:00LES BÉLUGAS DU SAINT-LAURENT ET LES SOFAS ONT QUELQUE CHOSE EN COMMUN<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: x-large;">LES RETARDATEURS DE FLAMME</span></h2>
<h2 style="text-align: center;">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"> Daniel Martineau, professeur de pathologie, </span></h2>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"> Faculté de
médecine vétérinaire, Université de Montréal.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;"><o:p></o:p></span></div>
<br />
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">«<i> Le nouveau propriétaire d’un sofa s’inquiète parce
que son achat contient des retardateurs de flamme</i>» titrait un reportage de l’émission
La Facture (Radio-Canada) mardi dernier 11 mars 2014 diffusé à l'<a href="http://ici.radio-canada.ca/emissions/la_facture/2013-2014/Chronique.asp?idDoc=331052&autoPlay=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2014/ExclusifWebVideo/2014-03-07_14_20_00_LFWEB_0000_01_400.asx">émission La Facture</a> de même qu' au Téléjournal. J’ai
travaillé sur la santé et les contaminants des bélugas et des poissons du
Saint-Laurent : mes collaborateurs de Pêches et Océans Canada ont
découvert que les bélugas du Saint-Laurent contiennent des PBDEs, des composés
ignifuges (« retardateurs de flamme »). Les bélugas et les poissons
ont en gros la même biologie que nous, particulièrement le béluga, parce que comme
les humains, le béluga est un mammifère, et comme beaucoup de Nord-Américains, c'est un mammifère gras, placé au sommet de la chaîne alimentaire. Il vit aussi
longtemps que nous et la femelle béluga porte et allaite son petit à peu près aussi
longtemps que la femme. Comme la femme, la femelle béluga transfère à son
petit une bonne partie de ses contaminants chaque fois qu’elle allaite. À cause
de ces ressemblances, les bélugas et les poissons sont affectés à peu près de
la même façon que nous par les virus, les bactéries et les contaminants. De
plus, tout ce que nous déposons sur terre – incluant les composés chimiques
synthétiques résistants, comme les PBDEs, ces composés ignifuges - finit
invariablement, tôt ou tard dans les cours d’eau et dans les tissus des animaux
qui habitent là. Ainsi, les bélugas et les poissons sont véritablement des sentinelles de l’environnement, selon le
concept « Une santé une médecine » adopté maintenant par plusieurs facultés
vétérinaires, américaines et canadiennes. En étudiant les maladies et les
contaminants des bélugas et des poissons du Saint-Laurent, notre plan était simple :
nous publierions les résultats dans des revues scientifiques puis nous les
communiquerions au public dans les médias; ensuite les autorités interdiraient
ces contaminants et nous aurions ainsi contribué positivement à la santé
publique. Les premiers objectifs ont été atteints, pas les derniers. En effet,
les toxicologistes de Pêches et Océans Canada avec qui nous collaborons et qui ont
trouvé dans les bélugas du Saint-Laurent des PBDEs, des composés ignifuges, dans
la même famille que ceux contenus en quantité non négligeable (jusqu’à 1 kg
dans un seul sofa dans les années 70s) dans le sofa du monsieur inquiet. En
fait, la concentration de PBDEs augmentait exponentiellement dans les tissus
des bélugas du Saint-Laurent entre 1988 et 1999 et les auteurs du rapport (publié
en 2004), des toxicologistes à Pêches et Océans Canada, lançaient l’avertissement
suivant « cette étude confirme que la contamination des habitats
aquatiques du Canada par les PBDEs résulte de l’usage croissant de ces composés
comme retardateurs de feu ». Peu après, <a href="http://www.lapresse.ca/environnement/201206/06/01-4532179-peches-et-oceans-canada-cri-du-coeur-dun-chercheur-licencie.php">Peter Ross</a> Peter Ross, toxicologiste à P. et
O. Canada en Colombie-Britannique et expert reconnu internationalement dans ce
domaine, rapportait que les orques épaulards de cette région montraient des
concentrations de PBDE si élevées qu’ils étaient littéralement … à l’épreuve du
feu (« <i>fireproof killer whales</i> »).
C’est à ce point-ci que notre plan initial a dérapé: Ross, un expert reconnu
internationalement, s’est fait licencier par P. et O. Canada en 2012;
en même temps, <a href="http://www.lapresse.ca/environnement/201206/06/01-4532179-peches-et-oceans-canada-cri-du-coeur-dun-chercheur-licencie.php">tous </a> les
toxicologistes à l‘emploi de P. et O. Canada recevaient une lettre de leur
employeur, le gouvernement fédéral canadien: ou ils étaient licenciés ou ils s’engageaient à changer leur champ
d’activité. Le résultat final est que ce ne sont pas les composés ignifuges qui
ont été interdits par le gouvernement fédéral au Canada, à leur pl ace, c’est la recherche en
contamination de l’environnement qui a été proscrite. Le dernier toxicologiste a quitté Pêches et Océans Canada en avril 2014.</span><o:p></o:p></div>
Anonymoushttp://www.blogger.com/profile/03638888832892995453noreply@blogger.com0